Dimanche 29 septembre : Las Vegas - Pahrump

100 km à 18,01 km/h


Je me mets en selle avant 8h, et en roulant sur la rue principale, je croisent les fétards qui vont se coucher, et les matinaux qui font un footing!
Il me faut une bonne vingtaine de kilomètres pour sortir de la banlieue de Las Vegas, avant d'entamer la montée vers Springs Mountains, qui va me faire prendre 1000 m d'altitude, pour arriver à 1674 m. Après le somment je redescends à peu près autant que ce que j'ai grimpé, et je finis par une longue ligne droite en direction de Pahrump. Journée de vélo plutot agréable, vent favorable, grand ciel bleu et une température de 28°C, est-ce le calme avant la tempete ???

Une fois sorti du centre de Las Vegas, je suis dans le désert

Sommet de Springs Moutains

Question n°8 : Réponse

Voici avec un peu de retard la réponse à la question n°8 :

Le train était composé de 109 wagons, et Galinette a trouvé le chiffre exact, bien joué !!!

Dommage Thomas, à un wagon près :o)

Galinette remporte 1 point

Las Vegas : The Sin City

Mercredi 25 septembre : Henderson  - The Strip
27 km à 14,41 km/h


Meme si l'étape du jour parait anecdotique, elle m'a permis de mesurer à quel point le vent pouvait etre violent dans le Nevada! En plein coeur de Las Vegas, les rafales de vent sont si fortes que j'ai du mal à tenir le vélo droit quand je roule. Je prends conscience que les 4 jours de vélo entre Las Vegas et la sortie de Death Valley peuvent etre extremement difficiles. Et c'est très compliqué de savoir ce qui va m'attendre, le vent peut se lever d'une heure à l'autre, et concernant la chaleur ça dépend des jours, en résumé la traversée de Death Valley peut etre "cool" comme elle peut devenir un véritable enfer!
Je préfère me préparer à la deuxième solution...

Concernant la ville de Las Vegas que je visite depuis 3 jours (oui j'ai rallongé mon break), comme je l'ai déjà laissé entendre dans un commentaire, je suis très partagé.
Le "Strip", la rue principale où sont réunis les plus grands casinos, est absolument exceptionnelle, les casinos-hotels sont gigantesques et sublimement décorés, chacun ayant un thème lui appartenant, mes yeux ont du mal à s'en remettre.
A coté de ça, tout le reste, que j'ai en partie traversé à vélo, est comme dirait David sans relief, parfois meme "destroyed".
Dans le Strip, tout est permis, il n'y a aucune limite, c'est meme la première fois depuis que je suis aux USA qu'on peut se balader en s'abreuvant d'alcool dans la rue sans aucune retenue.
La société de consommation est ici poussée à l'extreme, et meme les plus raisonnables se laisseraient tenter.
C'est dans le "downtown", c'est à dire le centre ville, qui se situe au nord du Strip, qu'on retrouve les anciens casinos de la ville, ceux qui ont fait de cette ville ce qu'elle est aujourd'hui. Il s'agit en quelque sorte du Las Vegas "vintage", d'ailleurs on y voit beaucoup de quinquagénaires, probablement nostalgiques. Parmi ces casinos, les plus connus sont le Golden Nugget et le Four Queens. Leur style est certes plus sobre que leur voisins du Strip, mais ils restent très luxueux et très surprenant dans leur genre.

Malgré tout çà, personnellement je suis content d'avoir découvert cet endroit unique au monde, où on peut faire beaucoup d'autres choses, que de passer son temps et dépenser son argent dans les machines à sous!

Je me demande aussi comment a pu on avoir eu l'idée de construire une ville en plein désert, dans un milieu aussi aride, il fallait etre probablement un peu fou!
Et je me dis qu'il fallait etre deux fois plus fou pour croire que ça marcherait.
Et toute cette surconsommation d'énergie et d'eau, on est en plein dans la démesure, et bien qu'ébailli par toutes ces prouesses techniques et artistiques, une part de moi reste sceptique.

L'excalibur, un des nombreux complexes du Strip

On peut trouver des buffets à volonté dans la plupart des casinos, du petit déjeuner au dinner, leur prix varie bien entendu selon la qualité des mets proposés. Certains d'entre eux sont vraiment excellent. Ici un "échantillon" des patisseries disponibles au dinner du Cosmopolitan.

Miam !!!!

Les hotels de Fremont Street, dans le downtown

The Fremont Street Experience, un plafond lumineux de 450 m de long composé de 12,5 millions d'ampoules Led.

Le spectacle de jets d'eau du célèbre Bellagio

Une copie de notre célèbre Tour Eiffel brille de mille feux dans la nuit désertique du Nevada

23 et 24 septembre : En route vers Las Vegas !

Lundi 23 : Route 66 - highway 93 après Kingman
126 km à 19,62 km/h

Je suis réveillé à 4h du matin par le froid et l'humidité dans la tente, il n'a pas gelé, mais pas loin. Je n'arrive pas à refermer les yeux dans ce duvet humide, je décide donc de me lever. Vers 6h00, je suis sur le vélo, portant le cuissard d'hiver et 3 couches chaudes sur le buste, mais le vent ne souffle pas, ce qui est une bonne nouvelle.
Vers 9h, j'enlève tout pour remettre les vetements d'été, vers 11h, il fait environ 35°C, alors que j'arrive à Kingman. Ces variations de températures sont étonnantes, mais je suis dans le désert. Après une longue pause déjeuner, je reprends ma route sur la Highway 93, une longue ligne droite qui m'emmènera vers Las Vegas, j'ai définitivement quitté la route 66.
Je me pose dans un champ une vingtaine de km après Kingman, et ce soir j'ai un beau bivouac avec une température idéale et encore un beau couché de soleil. J'ai encore eu droit aux hurlements des coyotes pour m'endormir.

Lever du jour sur le bord de la Route 66

Ca me fait bizarre de voir le nom de ces villes, je me rapproche de la fin...

Ca c'est du cactus !

Voici ma chambre pour cette nuit, j'ai de la place

Et ça, c'est mon jardin

Moi aussi je ramène mon petit souvenir de la Route 66 !

Voilà à quoi ça ressemble un coyote, c'est une image google.

J'en ai pris un en photo, mais il n'est pas beau à voir...

Mardi 24 : Highway 93 - Henderson
149 km à 19,40 km/h


Il fait bon aujourd'hui, et le vent m'est favorable, j'enchaine donc facilement les kilomètres en cette fin de traversée de l'Arizona. La route s'élève avant d'arriver au barrage de Hoover, à la frontière avec le Nevada. Ce barrage qui permet d'alimenter en électricité une partie du Nevada, de l'Arizona mais aussi de la Californie, mesure plus de 220 m de hauteur, et son épaisseur à la base est de 200 m !!! Environ 7 millions de tonnes de béton ont été nécessaires pour sa construction. Je rentre dans le Nevada à la fin du pont qui passe au dessus du barrage, c'est mon onzième et avant dernier état du voyage.
Et bizarrement, une fois passé la cote qui suit le pont, la température monte d'un cran. On est fin septembre, mais il fait encore très chaud dans le Nevada, plus de 37°C à 17h00 en fin d'étape.
Sur les derniers kilomètres de l'Arizona, le paysage a beaucoup changé, il n'y a plus que de la roche et la route, je suis rentré en plein désert, mais avec le nombre de voitures qui circulent, on a pas l'impression que l'endroit soit  si désertique que çà!
A peine un mile après la pancarte "Nevada", le premier casino pointe le bout de son nez, je m'y arrete pour y manger mon premier buffet à volonté, 7.51 dollars, vraiment pas cher, et pas mauvais en plus! Mais je suis resté très raisonnable.
Dans la descente qui suit le casino, j'apercois le lac Mead, lac artificiel crée par le barrage de Hoover. Je décide d'aller jeter un coup d'oeil, meme si j'ai l'impression d'etre tout pret, je dois descendre 5,5 km pour rejoindre le lac, kilomètres que je dois remonter après...
La fin d'étape est difficile, car ça grimpe entre 7 et 8% pour rejoindre Boulder City, et il fait chaud.
Finalement je me pose à Henderson, aux portes de la ville lumières...

Les derniers kilomètres de plaine en Arizona

Et voici la montée qui permet d'arriver au barrage de Hoover, le contraste est saisissant!

Le lac Mead, à plus de 5 km de la route principale, j'en ai bavé pour remonter...

Quelques maisons de Boulder City, jolie petite ville

Au fond, l'immense ville de Las Vegas, je suis à plus de 30 km du centre

Pénélope doit s'essuyer les roues pour rentrer dans l'hotel :)

PS : je suis à -9h00 de la France, mais j'y étais déjà dans certains endroits de l'Arizona, sauf dans les terres Navajo, oui je sais c'est un peu compliqué :)

J'ai donc traversé mon troisième fuseau horaire

Dimanche 22 septembre : I'm on the road again !

Williams - Route 66 : 107 km à 15,23 km/h


Ce matin le vent souffle aussi fort que la veille, avec parfois de grosses rafales qui font tomber Pénélope deux fois, alors que je préparais tout mon barda.
Je suis obligé de prendre l'interstate 40 (c'est à dire l'autoroute) pour aller en direction de Seligman, il n'y a en effet aucune autre route, mais la circulation est plutot fluide, et je ne me sens pas du tout en danger sur le large bas coté. Après 40 km, je quitte l'autoroute pour rejoindre le long tronçon de ce qui reste de la Route 66 entre Seligman et Kingman. La route est belle, mais je livre un véritable combat contre ce fichu vent, chaque kilomètre gagné se fait au prix de gros efforts. Mais j'essaie de m'habituer et d'etre patient (ce qui n'est pas facile!!!) car dans le désert du Nevada et de la Californie, je risque d'y etre souvent confronté. Et mine de rien, la route est vallonnée, je suis toujours entre 1600 et 2000 m d'altitude environ.
Tout comme Williams, la petite ville de Seligman vit également des vestiges de la Route 66, avec ses restos, cafés, et boutiques de souvenirs. Entre ces villes qui résistent, pas mal de batisses ont été abandonnées par leur propriétaires.
Je bivouaque à la tombée de la nuit, à l'abri derrière un arbre, alors que le souffle du vent s'estompe et que la température baisse.

Voici des "elks" dans la foret de Grand Canyon, ils sont aussi grands que moi au garrot!

Sur l'interstate 40

La route principale de Seligman

Puis je poursuis ma désertique Route 66